Dans cette péninsule du sud de l’Espagne le paysage naturel a été remplacé par une gigantesque couverture gris-blanchâtre, l’océan de serres de plastique d’Almeria.

Ce sont quelques 360 km2, environ 50 000 terrains de football, qui sont recouverts de différentes structures, celles-ci s’adaptant à la morphologie du terrain comme des cellules vues au microscope.

La mer de plastique d’Almeria, plus grande serre du monde

Il s’agit de la plus grande zone de serres du monde, produisant tomates, poivrons, concombres ou pastèques qui sont ensuite exportés à 80% vers d’autres pays d’Europe comme l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas.

Si la productivité est 30 fois supérieure à des terres agricoles classiques, les nappes souterraines sont polluées par les engrais et les pesticides et quelques 30 000 tonnes de déchets plastiques sont générés chaque années. Des déchets dont beaucoup finissent arrachés par le vent dans la mer méditerranée bien sûr… (il faudrait de nombreux vieux pêcheur pour essayer de les ramasser)

Le photographe allemand Tom Hegen, toujours impliqué pour dénoncer les ravages de l’industrie comme par exemple dans ces images des étangs de résidus miniers ou par la cendre des centrales à charbon, a mis en images cette mer plastique, un désastre écologique, dans une série intitulée Greenhouse II.

Après ces fermes solaires vues du ciel par le photographe, voici l’océan de serres de plastique d’Almeria:
(plus de ses clichés ainsi que des impressions sur le site web du photographe ici ou sa page behance là)

toutes les photos: crédits Tom Hegen (CC BY-NC-ND 4.0)